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dimanche, 14 avril 2013

Au bout du conte

Vu hier, en bonne compagnie. Encore heureux parce que je peux pas dire que j'en suis sortie enchantée. Ce qui aurait été approprié pour un "hommage" aux contes de fées. Idée intéressante qui retombe un peu comme un soufflé hélas.

Au bout du conte.jpg

Donc un autre Jacri(oui enfin Bacri-Jaoui).

Avec un Bacri acteur fidèle à lui même, dans le genre grincheux bougon tendance misanthrope au coeur finalement tendre et qui, depuis qu'il se rappelle qu'on lui a prédit sa mort le 14 mars de cette année, stresse un peu beaucoup alors qu'il vit brièvement avec sa nouvelle flamme et ses 2 filles, un peu sales mômes... ou pas!

Et une Jaoui, non seulement réalisatrice, mais aussi dans le rôle un peu ingrat de la bonne fée des contes du titres, comédienne un peu ratée et "metteuse" en scène d'une pièce pour mômes en plus de plus film.

Ensuite la princesse charmante, belle, pâle et éthérée comme il se doit, un peu gourde aussi et dotée d'un joli manteau d'une couleur qui rappelle furieusement celle que portait le petit chaperon... rouge. Le prince, un chouia niais tout de même, qui se la joue "Cendrillo" en perdant sa chaussure dans l'escalier du bal des princes (ça s'invente) où il rencontre sa belle sous un ange le pointant du doigt (on lui a pas dit que c'était pas poli?) conformément au rêve de celle ci. Et un Benjamin Biolay, en parfait loup carnassier et hautain à souhait.

Donc notre quintette, plus quelques autres rôles plus ou moins confidentiels (mention à la famille de la princesse, sa mère, surtout, 62 ans, tirée avec le visage aussi souple (et moins expressif!) que celui (de Nicole Kidman après abus de botox et) des hubots de Real humans dont je causerai bientôt, en méchante reine qui attend que son miroir lui confirme que oui oui, c'est la plus belle, et a du mal à supporter la beauté jeune et insolente de sa propre fille qui heureusement a le teint blanc comme la neige mais pas la chevelure d'ébène de Blanche Neige vu qu'elle est rouquine) vit quelques péripéties incluant un triangle amoureux entre le prince, la princesse et le loup, des affres existentielles qui se résolvent plus ou moins pendant des cours de conduite au sein du duo Bacri-Jaoui, quelques autres non-événements, le tout liés par une image se changeant en aquarelle, avec la pomme de Blanche-Neige et le décor kitschissime de la bonne fée, avec tous les petits animaux adéquats. Sans compter le fil rouge du film, les réptitions du spectacle enfantin racontant, pile dans le mille, un conte de fée, avec comme suspense insoutenable, sous les yeux d'un champignon, d'un écureuil et de quelques fleurs : est-ce que la princesse aura envie d'embrasser le prince? Ce qui n'est pas gagné, bien moins que dans la vraie vie du film.

C'est un peu tout le problème du film pour moi. Quelques scènes et répliques amusantes ne suffisent pas à garder l'intéret d'aventures qui n'en sont pas vraiment. Agnès Jaoui a le tour des films dits choraux façon étude de moeurs où les destins se croisent, se décroisent et s'entrecroisent habilement mais autant dans Le goût des autres (et dans une moindre mesure Comme une image) ces rencontres servaient à faire progresser les protagonistes, cette fois, on a l'impression ennuyeuse de faire du sur place, à part Bacri peut-être, qui s'ouvre au monde, un peu comme son personnage du Goût des autres. 

Au final 1h52 qui m'ont semblé assez longues (comme en témoignent mes baillements à partir de la mi-parcours) et dont j'aurais bien coupé 20-30 minutes du milieu, n'apportant pas grand chose au delà de quelques petites trouvailles trop diluées. Sinon, au bout du compte (ha ha!), c'est bien joué, bien tourné c'est du Bacri-Jaoui sur mesure sur papier mais, hélas, trop peu pour maintenir l'intérêt sur la distance...

Et sinon, il y a un autre avis , je fais de la pub à quelqu'une qui se reconnaitra (à qui je vais apporter 2 connecions max, mais bon ;-) ).