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lundi, 23 février 2015

Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes)

Tout d'abord, je me dois de ressusciter ces lieux après quasi 2 ans car j'ai trop envie de parler!!

Donc passons ces 2 ans muets envolés (tellement de choses ont changé depuis) sans toutefois oublier qu'ils seront peut-être suivis d'une autre loooooongue période de silence... J'ai envie de parler juste de ce qui m'enthousiasme. Ce n'est pas si fréquent. Et pour les doléances, je vais ailleurs (comprenne qui pourra).

Bref, passons au vif du sujet.

2 heures de pure jubilation... à tel point que j'ai l'impression d'avoir bu juste assez pour être agraéblement ivre alors qu'en fait j'ai carburé au thé toute la journée. Walk on the wild side, hein. C'Est tout moi ça, non?

D'ailleurs j'ai pris une grande décision. Je sais pas qui déclenche quoi mais être dans l'action, ya pas à dire, c'Est mieux que subir, c'est moi qui vous le dit!

Alors... voici l'objet du délit :

nouveaux sauvages.jpg

Je rentrais du boulot en ayant faim (mais ça j'oublie vite), fatiguée mais pour une fois, même pas trop énervée par mon chef (ce qui n'est pas peu dire). Mon train avait 2-3 minutes de retard donc j'ai sauté directement à mon arrivée aux Galeries. Seuls ceux qui connaissent Lausanne et sa rue du "Petit" chêne comprennent que sauter est une figure de style. En vrai, ahaner à bout de souffle serait plus juste. Limite, je me réjouissais de la petite file au guichet histoire de pouvoir reprendre mon souffle et une couleur normale. J'ai donc pu garder une prestance certaine en présentant ma carte Pathé friends (cadeau de mes 40 ans, rien de moins).

Je suis arrivée dans la salle dans le noir, pendant les bandes annonces, et j'ai piaffé d'impatience en revoyant les extraits de ce film avec Joaquim Phoenix méconnaissable.

Et là tadadada... 

Ca commence. Fort. Très fort.

Il s'agit d'un film à sketchs, du réalisateur argentin Damian Szifron (j'arrive pas à faire les accents où il fut...) (et il est plus jeune que moi le bougre!).

Et ce n'est pas pour les coeurs sensibles. 

Ça commence de façon toujours anodine. Une jolie femme prend un avion et se fait dragouiller par un vieux beau. Une serveuse poireaute dans un resto désert. Un type conduit sa voiture de sport vite et avec assurance. Un jeune homme entre dans la chambre de ses parents. Un type rassure sa femme en garantissant son arrivée à l'heure après avoir fait proprement sauter une série de silos (qui m'ont clairement rappelés mon cher Farine Five Roses - à ne pas faire sauter!!!).

relatos salvajes, les nouveaus sauvages

Ou encore, clou du spectacle et ultime sketch : une noce joyeuse, l'arrivée des mariés en musique, les embrassades, la pure joie quoi.

Jusqu'au grain de sable... Le petit truc tout bête qui fait grincer des dents mais qui finit par complètement enrayer la machine (ou la voiture) jusqu'à tout faire péter (une fois ou 2). Et même quand on pense que tout est fini, paf, ultime retournement. Mais crédible. ET surtout totalement jouissif. Enfin, quand on est spectateur... Car les acteurs, eux, en prennent pour leur rhume! Et pas à peu près...

relatos salvajes, les nouveaus sauvages, farine five roses

Et boum, soit générique (de début, de fin), soit fond noir, et on passe à autre chose. 6 petits sketchs assez égaux finalement bien que les 2 derniers soient un peu plus longuets.

Pendant 2 heures, on rit jaune, vert, mais noir, toujours très noir. Et beaucoup aussi. On voit des choses glauques, vraiment glauques, choquantes, inédites (et en même temps j'espère bien ne jamais le revoir, brrrrrrrrr). C'est ça qui se passe quand on pète vraiment un câble. Je pense! 

Le tout mis en scène de façon intéressante. Un motif de fenêtres m'a frappé, permettant de jeter un regard sous un autre angle, que ce soit réel ou abstrait. La musique aussi est hyper importante! Assez épique, envoutante même... Enrobante pour les moments positifs. Après on l'oublie par contre... Partagés entre la curiosité et les rires!

Oh et puis, il y a l'accent argentin qui me rappelle ce cher Victo, prof d'espagnol pendant 6 mois (dont 2 en cours quasi-privés!) au YMCA...

Bref j'ai adoré!!! Longtemps que j'avais pas jubilé autant au cinéma... Je recommande d'urgence!! Par contre, faut pas regarder la bande annonce!!!

Je suis gâtée. Ya une semaine, je souriais aussi peu charitablement devant les malheurs d'un pauvre père de famille en vacances de ski dans les Alpes, pas loin d'ici. Ça me rappelle même le week-end dernier à Riederalp. Bon c'était en suédois cette fois. Moins drôle mais pas moins cruel. Tiens d'ailleurs, les hommes pleurent beaucoup dans ces 2 films. Nouvelle tendance?

relatos salvajes, les nouveaus sauvages, farine five roses

La famille parfaite sur fond d'explosions anti-avalanche souligné de l'été des 4 saisons de Vivaldi (paradoxe?) qui se fissure à coups de petites lâchetés masculines (bon, vu ce que j'ai appris aujourd'hui, on peut faire bien pire alors je pardonne presque au suédois)...

Pourvu que ce filon cinématographique se poursuive!

Ça donne envie d'une bonne cuillère de clementine curd en guise de dessert tiens...

AUtre chose qui m'a mise en joie, pour les non-50 shades, un petit (enfin trèèèèès long!) résumé du film. Attention, spoilers, mais si vous comptiez faire l'impasse comme moi, courrez-y histoire de rigoler (encore!) (cette journée est vraiment top en fait!) (non mais je gloussais toute seule dans le train c'est dire!) (comme Anastasia???????), c'est là, le blog d'un odieux connard, je viens de découvrir, j'y retournerai, c'est certain! Tiens d'ailleurs je lui conseille les Nouveaux sauvages, même si du coup, il risque de pas y avoir de note dessus ;-)

jeudi, 23 mai 2013

Le diner

Oui, j'ai beaucoup de notes en retard...

Mais là je viens de finir Le diner, d'Herman Koch, et j'ai envie d'en causer.

Comme son titre l'indique, il s'agit d'un diner. Entre 2 frères et leurs femmes respectives. AU delà d'une certaine animosité fraternelle, la rencontre se corse d'une discussion à avoir au sujet des enfants des 2 couples qui ont fait ensemble quelque chose de vraiment pas bien.

Chaque partie du bouquin correspond à une partie du diner, de l'apéro au dessert, sans oublier le pourboire. 

On y suit Paul, le frère le plus banal des 2, mais en apparence seulement. Ancien prof qui a "craqué", avec des tendances violentes réprimées la plupart du temps sauf quand il est "contrarié", il est traité médicalement et ne bosse plus depuis 9 ans. On ne sait pas trop ce qu'il fait depuis à part filer le parfait bonheur avec Claire avec qui il croit communiquer quasi télépathiquement enfin jusqu'à avoir compris ce qu'a fait leur fils de 15ans, Michel, avec son cousin Rick du même âge.

A coté, il y a Serge, futur premier ministre hollandais, séducteur, poseur, macho, aux envies simples : manger quand il a faim, mais là tout de suite maintenant. Serge attire la lumière, réserve à la dernière minute dans des restos chicos, se fait remarquer partout où il passe. La lumière à coté de Paul le ténébreux. ÇA fait des étincelles, forcément.

On suit donc le déroulemet du repas, entrecoupés de flashbacks illustrant les pensées de Paul, expliquant son passé, ses pulsions inexpliquées, son dégoût de ce qu'est devenu son frère, son amour quasi déraisonnable pour son fils,  digne rejeton de son père sur bien des aspects. À mi-parcours, on y apprend aussi plein de détails sur l'événement dramatique à l'origine de ce diner.

Commençant de façon presque anodine, ce roman dérive rapidement dans une violence tout juste contenue, on est transformé en voyeur contre son gré. Les événements sont cruels, les protagonistes sont antipathiques et cruels, la conclusion de l'histoire est cruelle, voire complètement amorale. Jusqu'où l'amour maternel ou paternel peut aller? Dissimulation de preuves, meurtre, complicité?

Ce roman n'est pas un "thriller" mais n'est pas exempt d'un suspense certain. La situation n'est dévoilée que par petites touches, entre 2 bouchées, 2 pensées, 2 flashbacks...

Le resto, son maitre d'hotel et surtout son petit doigt désignant les divers plats qui défilent de façon nonchalante et blasée (mais de beaucoup trop près pour Paul!) sont un personnage très présent tout le long de l'histoire, symbolisant bien la prétention des restaurants choisis par Serge, en opposition au "café d'en face", "propriété" de Claire et Paul dont Serge veut négligemment faire sa chose tout comme il veut choisir le "meilleur" pour le futur des enfants.

J'ai bien aimé ce roman glauque, bien qu'il soit peuplé de gens antipathiques au possible. Le tout n'est allégé que par la charge rude de Koch contre ses compatriotes, leur façon de manger, leurs vacances en France, leurs gros sabots (haha)... 

23:54 Publié dans Lu | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 24 avril 2013

En attendant...

ma note sur L'Écume des jours que je n'ai pas le courage d'écrire tout de suite, je viens de retomber sur un film avec Leonardo DiCaprio. Un autre. Car tout à l'heure j'ai eu droit à la bande annonce du Great Gatsby.

Cette fois, c'est Body of lies. Jamais vu. Et là, je regarde plus que distraitement.

On dirait qu'il se spécialise dans les films de genre. On a :

  • Inception et SHutter Island : le type qui est à la limite de la raison et la folie (et de quel coté penche-t-il le plus?)
  • The aviator, The great Gatsby et dans une moindre mesure Django Unchained : le type riche à crever (et légèrement empâté) avec un grain plus ou moins gros
  • Body of lies, Blood Diamond : l'aventurier sans trop de foi ni de loi

Bon après The departed, c'est autre chose... Et Titanic... Et The beach... etc.

Tout ça pour ça, je sais.

Cela dit, j'ai bien aimé la version gros rock sale de Happy together par Filter (connais pas) qui accompagnait la bande annonce de The great Gatsby. Voila.

Cela dit, le film m'intrigue. Mais surtout parce que j'ai pas vu l'original. Et que j'ai pas grande idée de quoi ça peut bien vraiment parler...